Histoire de Tonneins, de Georges de Gibel
Ce livre a été réimprimé par les éditions C. Lacour. (ISBN 2-84149-242-7)
Ce n'est pas un modèle de rigueur historique : sources non citées, mélange de faits et d'opinions...
L'histoire tourmentée de Tonneins y apparait néanmoins.
J'en retiens ici deux constatations qui montrent les dégâts de la centralisation monarchique sur la vie de Tonneins, et de la "province" en général.
La première est de Gibel, l'autre d'un auteur qu'il cite sans le nommer :
"Depuis longtemps la centralisation administrative avait absorbé toute la vie politique et économique de la France. La province et la commune n'étaient plus rien. La Révolution éclata."
"En même temps que la liberté religieuse, dit un auteur, achevaient de disparaitre les anciennes libertés provinciales et municipales. L'Agenais avait autrefois ses Etats. On appelait de ce nom une assemblée composée des représentants du clergé, de la noblesse et du Tiers Etat. Après que le roi avait fixé la taxe de la province, les états répartissaient ces charges entre les communautés et réglaient les impositions. Lous XIII les avaient supprimées dans l'Agenais. Louis XIV ne respecta pas mieux les libertés des villes. Au lieu d'être élu, le maire fut nommé par le roi. La vie municipale se trouva suspendue. Aussi la vie de l'Agenais, jusqu'à la fin de l'ancien régime, se réduit-elle a des événements insignifiants, des épidémies, des disettes, des débordements de la Garonne, des entrées solennelles de rois et de princes." [p.98]